LES MATHÉMATIQUES SONT-ELLES ORIGINAIRES DU CONGO?

Les collections du Muséum des Sciences naturelles à Bruxelles abritent un objet aussi unique que remarquable : le bâton d’Ishango. En 1950, Jean de Heinzelin, chercheur à l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique, mandaté par les belges en Afrique, est chargé d’une expédition des fouilles à Ishango, près de la rivière Semliki, près du Lac Edouard (Congo). En 1935, on y avait déjà découvert de manière éparse divers harpons en os et une mandibule d’hominidé, d’où le site n’est pas choisi au hasard. Parmi les objets découverts, l’os dit d’Ishango, un os sur lequel sont gravés des traits, bien regroupé. Une datation au carbone 14 le fait remonter à 20 000 ans !!! Plus tôt que tout autre scientifique qui aurait manipulé les nombres !

De quoi s’agissait-il ?

Etait-ce un calendrier ? Un instrument pour diviser les fruits de la pêche du jour ? Un objet magique ou divinatoire ? Un instrument des calculs d’arithmétiques ? Ou autre chose ?

Jusqu’à présent, cette question divise les scientifiques : les hypothèses divergent. Les trois faces du bâton présentent des traits regroupés, que les scientifiques identifient souvent à la numérotation actuelle comme le montre la figure ci-haut.

Mais la vigilance s’impose !

Pour le moment, la disposition des chiffres identifiés aux traits inscrits sur l’os ne répond à aucune règle mathématique pour adhérer à l’idée d’un éventuel calcul d’arithmétique. Sinon, cette découverte apporterait un surplus, peut-être, aux connaissances en arithmétique pour servir la science moderne, si bien sûr toutes ces questions trouvaient des réponses adéquates ! Des recherches se poursuivent alors pour savoir si à cette époque déjà, la population de ce milieu savait manipuler les nombres.
 

Hermans BASHILWANGO KININGA

Rédacteur en chef